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Indésirable madrilène (re)devenu héros des Bleus, la rédemption de Thomas Heurtel

Alors que son image a été écornée en Europe par ses dernières sorties douloureuses en club, à Barcelone et Madrid, Thomas Heurtel vient de prouver qu'il restait l'un des meilleurs meneurs du continent. Avec 20 points, 8 passes décisives et le panier de l'égalisation, il a été le grand bonhomme de la qualification de l'équipe de France en demi-finale de l'EuroBasket.
Indésirable madrilène (re)devenu héros des Bleus, la rédemption de Thomas Heurtel
Crédit photo : FIBA

En 2014, l’affaire tournait autour du short. Désormais, c’est une histoire de caleçon. Bien sûr, le shoot de Madrid reste encore (pour l’instant ?) le point culminant de la carrière de Thomas Heurtel en équipe de France mais cet fin d’après-midi berlinoise sera à ranger précieusement au musée des merveilles de l’Héraultais en sélection (20 points à 8/14 et 8 passes décisives en 32 minutes). « C’est le Thomas qu’on aime », clamait Evan Fournier dans la foulée. « Il nous porte », soulignait Andrew Albicy. « C’est lui qui finit le match, qui réalise les bons plays à la fin, qui met de gros shoots. C’est pour ça qu’il est là, tout simplement ! »

« C’est la force de Thomas Heurtel et on en a besoin ! »

De fait, désormais bien loin des errances de son début de compétition à Cologne, l’enfant de l’Élan Béarnais assume à merveille son rôle de seul meneur créateur. Depuis de longs mois, enfermé dans la prison dorée du Real Madrid, il attendait cet EuroBasket avec impatience, désireux de prouver qu’il restait bien l’un des meilleurs maestros du Vieux Continent, en dépit de tous les bruits venus d’Espagne. « Si je suis un joueur différent lors de cet Euro ? Pas du tout », a-t-il répondu, l’œil noir, au commentateur de la FIBA. « Si vous m’aviez vu à Barcelone ou à Madrid, vous le sauriez. » Thomas Heurtel est peut-être toujours le même, mais il est simplement beaucoup plus responsabilisé. En l’absence de Nando De Colo, il se retrouve au cœur de l’équation offensive des Bleus, parfois agaçant pour sa propension à trop en faire en vendangeant trop de possessions (2,7 balles perdues lors de cet Euro, record en sélection), bien plus souvent inarrêtable grâce à un talent de calibre supérieur. « Personnellement, j’essayais de le mettre dans les meilleures conditions possibles car je sais qu’il va trouver les solutions », indiquait Rudy Gobert. « Les intérieurs essayaient de me pousser, de m’empêcher de rouler au panier donc Thomas a eu l’opportunité d’attaquer le panier et de mettre des gros shoots. C’est la force de Thomas Heurtel, on en a besoin et on en aura encore besoin. »

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Le panier décisif d’Heurtel pour arracher la prolongation (photo : FIBA)

Car oui, au moment où le bateau bleu tanguait (56-64 à la 32e minute), c’est Thomas Heurtel qui a ramené le navire à bon port. « J’étais sur le terrain avec Tim, Terry, Guerschon et Rudy. Il n’y avait pas trop de créateurs. Je n’ai pas peur de prendre mes responsabilités et j’ai été chanceux ce soir », résume-t-il. Malgré son petit sourire entendu, ce n’était pas de la chance. Incroyablement doué balle en main, capable de créer pour ses coéquipiers sur pick and roll ou d’aller chercher son propre shoot, en sortie d’écran ou en pénétration, le plus capé de l’équipe de France (97 sélections) a cumulé 14 points, 4 passes décisives et 1 interception dans le money-time. « Quand nous avons repris le contrôle, c’était essentiellement sous la houlette de Thomas », saluait Vincent Collet. « Il a fait un match très plein. Vu du banc, nous étions persuadés que c’était à lui que revenaient les derniers ballons et la création. Même avant qu’Evan ne prenne sa cinquième faute, on sentait bien que c’était lui qui avait l’ascendant. Il a très bien utilisé le pick and roll middle avec Melli qui, en plus, était hésitant car il ne savait pas trop s’il devait lâcher Rudy ou venir sur lui. Plusieurs fois, il a créé une brèche pour aller finir. En plus, il a mis des shoots. À un moment, j’ai même eu peur qu’il en fasse un peu trop mais il a su alterner avec quelques actions pour faire marquer les autres. C’est vraiment très positif pour nous, on a besoin de ça. Cette équipe a moins de créativité que ses devancières : celle de Thomas nous est précieuse. » Où l’on se réjouit qu’il n’y ait eu aucun tweet en provenance du Zénith Saint-Pétersbourg en juillet…

À Berlin,

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