Face à la disparition de 3×3 Paris, Franck Seguela veut créer une équipe professionnelle à Toulouse : « Le but est de continuer à faire vivre le 3×3 en France ! »
Franck Seguela, vice-champion olympique, ne veut pas que les JO de Paris constituent l’acmé du 3×3 en France
Au moins n’ont-ils pas été pris de court. L’arrêt de 3×3 Paris ayant été annoncé bien en amont, les figures françaises de la discipline ne sont pas tombées de haut lorsque la FFBB a officialisé, au soir de la médaille d’argent olympique, l’arrêt de l’équipe professionnelle créée en juillet 2022.
Son objectif a été atteint, et même plus que cela. « Paris doit permettre de qualifier notre équipe nationale masculine 3×3 aux Jeux de Paris 2024 », écrivait la fédération il y a deux ans. Non seulement les hommes ont composté leur billet pour la place de la Concorde, au terme d’un TQO homérique à Debrecen, mais ils ont surtout entrevu le titre olympique, simplement crucifiés par un tir de Worthy de Jong en prolongation de la finale. L’aboutissement d’un projet, et la récompense d’un lourd investissement fédéral qui a mis les moyens pour permettre aux Bleus du 3×3 de progresser. Quand de nombreuses équipes écumaient les étapes du World Tour en venant avec seulement quatre joueurs, sans encadrement, Paris voyageait dans des conditions beaucoup plus luxueuses : six joueurs pour l’entraînement, un staff technique, un kiné, un chef de délégation, etc.
Objectif 650 000 euros de budget
Sauf que la FFBB va arrêter de mettre autant de moyens dans son équipe de 3×3. Actuellement classée à la 9e place du World Tour, Paris cessera toute activité suite à la finale mondiale de Hong Kong fin novembre, tout comme Marseille, son pendant pour les U23. Et ensuite ? Les intérimaires sont déjà repartis dans le 5×5 (Lucas Dussoulier et Timothé Vergiat) mais les professionnels ont compris l’intérêt de se spécialiser dans le 3×3. Alors des équipes étrangères démarcheront peut-être les talents français, comme Lausanne (Raphaël Wilson) ou Jeddah (Kevin Corre – Dominique Gentil l’ont déjà fait). « Il y a de beaux projets, comme Ballistik à Bordeaux ou Toulouse », dévoilait le GM Alain Contensoux début août. L’esquisse d’un avenir dans la Ville Rose est surtout dessinée par l’engagement de celui qui est devenu la figure du 3×3 français, Franck Seguela, dont le père, Laurent, fut rugbyman à Toulouse dans les années 90.
Depuis plus d’un an, avec l’aide d’Hugo Suhard, le Landais planche sur la création de l’équipe de Toulouse, en démarchant des partenaires afin de pouvoir donner vie à un projet qui reposera uniquement sur des fonds privés. « On n’a pas envie de repartir de zéro, en gardant une base solide », indique-t-il ce jour dans les colonnes du Parisien. « Pour l’heure, nous avons convaincu plusieurs partenaires locaux. Il nous manque encore un gros sponsor pour viser notre objectif de 650 000 € de budget. On veut être la base dans laquelle les sélections en équipe de France se feront. On veut aller à l’assaut du World Tour, à fond ! Le but, c’est de continuer à faire vivre le 3×3 en France. Et c’est important pour les gens d’avoir une équipe fanion pour s’identifier. » Afin, ensuite, d’espérer faire mieux à Los Angeles 2028 ?
"𝙋𝙖𝙧𝙞𝙨, 𝙄 𝙬𝙞𝙡𝙡 𝙣𝙚𝙫𝙚𝙧 𝙛𝙤𝙧𝙜𝙚𝙩 𝙮𝙤𝙪"
Franck Seguela is an Olympic silver medalist 🇫🇷🥈 pic.twitter.com/MO3zhFBsrh
— 3×3 Basketball |FIBA3x3 (@FIBA3x3) August 21, 2024
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