Avec Cholet, Mohamed Diawara va vouloir montrer qu’il a les épaules pour la NBA
Mohamed Diawara a remporté l’EuroBasket U20 cet été
En plus de Noah Penda et Roman Domon, un troisième joueur français né en 2005 est attendu pour faire une grosse saison en Betclic Élite, une ligue qu’il connaît bien pour y avoir déjà joué 14 matchs. Ce avant de possiblement se présenter à la Draft NBA 2025. Ce n’est autre que le néo-choletais et ex-parisien Mohamed Diawara (2,04 m, 19 ans).
Après une saison mouvementée, la saison de l’affirmation à Cholet ?
En tant que prospect international, Diawara pouvait déjà se présenter à la Draft l’année dernière. Soit en même temps que ses quatre de ses ex-coéquipiers en équipe de France de jeunes (Zaccharie Risacher, Alexandre Sarr et Pacôme Dadiet en U16 et U17, Tidjane Salaün en U18). Ce qu’il a fait, le temps de quelques semaines. Un laps de temps qu’il a notamment mis à profit en s’illustrant à l’Adidas Eurocamp avec d’autres prospects internationaux. Il avait terminé meilleur défenseur du camp et dans l’équipe gagnante. Mais malgré cette bonne expérience, le jeune ailier a pris la sage décision de se retirer de la Draft. Préférant se préparer une année de plus pour maximiser ses chances. Et il a choisi de le faire dans un club expert pour envoyer des jeunes aux États-Unis : Cholet Basket. Diawara avait en effet annoncé qu’il rejoignait l’Académie Gautier avant même de se retirer de la Draft. Il prend ainsi la place sur le poste 3 d’un autre prospect qu’il connaît très bien : Tidjane Salaün. Et va bien essayer de suivre les traces de celui qui a été drafté en sixième position. Même s’il aura de la concurrence sur son poste, avec les arrivées de Cleveland Melvin, Chris Ebdou-Ndow et Andre Roberson, lui aussi reconnu pour ses qualités défensives. Mais il a été rassuré par le projet du nouveau coach Fabrice Lefrançois de laisser la part belle aux jeunes, comme lui et Nathan De Sousa.
En cinq matchs de préparation, Diawara a été titularisé une fois, pour un temps de jeu moyen de 21 minutes. Il a cependant réussi à utiliser ce temps de jeu à bon escient, pour des statistiques moyennes de 7,4 points à 31,3% de réussite aux tirs (dont 40% à 3-points), 3,4 rebonds, 1,2 passe décisive et 0,8 interception. Des statistiques quasiment identiques à celles qu’il a cumulées cet été avec l’équipe de France U20. Arriver à garder un pourcentage à 3-points similaire cette saison sera un élément déterminant pour le natif de Paris. Car cet exercice 2024/25 va être charnière pour lui s’il veut tenter sa chance en NBA. Notamment après avoir été ralenti par un début de saison 2023/24 frustrant au Paris Basketball, avant d’être finalement prêté à Poitiers. Même s’il a pu s’exprimer du côté de la Pro B, il n’a sûrement pas vécu la saison qu’il imaginait. « La saison avait mal commencé, j’étais en manque de temps de jeu. Il y avait un peu de frustration. Mais je trouve que je me suis bien rattrapé à Poitiers Basket, ils m’ont donné l’opportunité de montrer ce que je pouvais faire sur un terrain » détaillait-il à Skweek avant l’été.
🔴⚪️ Après un passage mitigé à Paris, Mohamed Diawara aspire à de nouvelles ambitions avec Cholet.
🦅 L'ailier de 19 ans et 2m05 s'est livré à notre micro lors de l'Eurocamp de Trévise.
💪 Il s'est engagé pour deux saisons à Cholet mais garde intact ses ambitions de jouer… pic.twitter.com/LvJh5fcPJT
— SKWEEK (@skweektv) June 9, 2024
Un profil de couteau suisse
Grand et long ailier capable de tenir la balle, Diawara a un profil moderne et intéressant. Il peut à peu près tout faire sur un terrain, même si certains secteurs nécessitent encore du peaufinage. La défense sur l’homme est son point fort, notamment grâce à son dynamisme sur ses appuis et son exceptionnelle envergure, récemment annoncée à 2,23 m par son agent. À titre de comparaison, ce serait tout simplement la deuxième plus large chez les ailiers de NBA, derrière un certain… Kevin Durant. Tous les autres joueurs de la ligue américaine avec une envergure supérieure sont des pivots, menés bien sûr par Victor Wembanyama (2,44 m). Même les compatriotes de Diawara, Bilal Coulibaly et Rayan Rupert, pourtant connus pour leur longueur de bras, sont en-dessous (respectivement 2,21 m et 2,18 m).
De l’autre côté du terrain, Diawara a un profil de connecteur, très altruiste. « Je pense que je ne montre pas assez en match que je peux dribbler et monter la balle […] En Espoirs on me disait de plus souvent jouer pour moi, car ça peut être un défaut de toujours vouloir jouer pour les autres » expliquait-il l’année dernière sur le podcast Symbiose. S’il veut atteindre son « objectif ultime » d’aller en NBA, il ne va pas avoir le choix que de se montrer en attaque. Sa signature pour deux ans à Cholet contient un buy-out pour 2025 en cas de départ pour la NBA. Sinon, il pourrait tout à fait attendre 2026, expliquant lui-même ne pas être pressé.
Le tir reste en développement chez Mo Diawara. A Poitiers, il prend 4 tirs par match pour 28% de réussite (7/25 en 7M). C'est un peu mieux sur les deux dernières sorties : 4/8. Avec du C&S, pull-up et step-back. pic.twitter.com/DF0qAegWK9
— Manu (@_manelo) February 7, 2024
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